Grace Kelly, princesse moderne ?

Grace Kelly, une beauté pure...S’il est fréquent qu’une actrice ne se cantonne pas au monde du cinéma, il est rare qu’elle sacrifie son métier pour des raisons politiques. Et pourtant, la vie de Grace Kelly témoigne de la difficulté à mêler vie publique et vie privée, à préserver son intimité, bien avant les déboires de Britney Spears ou les manipulations médiatiques de Paris Hilton.

La première moitié de sa vie est on ne peut plus classique : Grace Kelly est née en 1929, à Philadelphie, aux États-Unis. Elle se montre très tôt passionnée par le métier d’actrice, jouant tout d’abord dans des pièces de théâtre au collège, avant de déménager à New York, contre l’avis de son père, pour finalement décrocher une place dans la prestigieuse Académie des Arts Dramatiques, école de Lauren Bacall ou de Catherine Hepburn, entre autres.




Grace est une élève très sérieuse aux méthodes extrêmement modernes : elle s’enregistre à l’aide d’un magnétophone pour parfaire sa diction. Son travail paie et lui permet de se retrouver assez rapidement à Broadway, où un producteur de feuilletons télévisés la remarque et lui offre son premier rôle filmé. Gary Cooper, l’illustre acteur américain, la remarque alors qu’il visite le plateau du tournage, et joue de son influence pour lui offrir sa première chance au cinéma, dans le film « Quand le train sifflera trois fois » (1952).

... et une plastique irréprochableMais le véritable tournant de sa carrière aura lieu en 1953 lorsque l’un des plus grands réalisateurs de tous les temps, Alfred Hitchcock, lui offre le premier rôle du « Crime était presque parfait« . Hitchcock, réputé pour être un cinéaste particulièrement exigeant, sait tirer profit du physique de Grace Kelly, de sa beauté pure, presque virginale. Elle jouera dans plusieurs de ses films, et restera comme l’actrice fétiche du cinéaste.

Sa renommée est immense, et Grace Kelly se rend au Festival de Cannes, en 1955, en tant que superstar américaine. Elle est même invité au palais de Monaco, où elle rencontre le Prince Rainier. Ce dernier lui rend visite aux États-Unis, et la demande en mariage. Principauté oblige, la famille de Grace Kelly a dû verser une dot de deux millions de dollars. Le mariage a un retentissement médiatique majeur, les journaux le définissant comme « le mariage du siècle », mais certains craignent déjà pour la suite de la carrière de Grace Kelly.

En effet, à son retour à Monaco, les choses se compliquent pour l’actrice. Ses films sont interdits par le Prince en raison de connotations parfois scabreuses, et elle doit même décliner des propositions fortes alléchantes de la part de grand réalisateurs : Hitchcock, encore lui, lui propose le rôle principal de « Pas de printemps pour Marnie« , où elle aurait partagé l’affiche avec Sean Connery. Il n’en est pas question pour la Principauté, qui a peur pour sa réputation : dans le film, Grace Kelly aurait joué une kleptomane…

En plus d’être une figure médiatique majeure (fait qu’elle a accepté tout au long de sa vie, comprenant parfaitement les sacrifices nécessaires pour devenir une grande star), Grace Kelly a aussi souffert du conservatisme du milieu qu’elle a épousé. Son empreinte sur le cinéma restera dans l’histoire, de la même manière que son aura, son charisme, et son engagement caritatif qui continuera après sa mort tragique, en 1982.

Fenêtre sur cour, le chef d'oeuvre"Grace Kelly, les derniers secrets", pour en savoir plus"Le train sifflera trois fois", un indispensable

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