Calamity Jane, la femme du Far West

Calamity Jane, en costume militaireEt non… Calamity Jane n’est pas une légende, elle a bien existé, en chair et en os ! Mais elle est un véritable casse-tête pour les historiens qui tentent de démêler le vrai du faux. Effectivement, elle a écrit son autobiographie sur un petit tract qu’elle distribuait, sans doute pour se faire connaître, mais aussi pour renforcer le mythe qu’est sa vie.

Née entre 1850 et 1853, Martha Jane Cannary est élevée dans une famille nombreuse mormone, à Salt Lake City. Dans sa jeunesse, elle déménage énormément, du Missouri au Montana, pour s’établir finalement en Utah… Avant de repartir toute seule dans le Wyoming, un des États emblématiques des cow boys!  Peut-être qu’elle a attrapé le virus du voyage et de la conquête au cours de son enfance… Son père, prédicateur, meurt à peine un an après leur installation à Salt Lake City. En tant que fille aîné, elle doit presque subvenir toute seule aux besoins de sa famille, en prenant toutes sortes de petits boulots : infirmière, danseuse de saloon, serveuse, cuisinière…

Jane n’a pas le temps ni les moyens de recevoir une éducation conventionnelle. Dès son plus jeune âge, elle aime monter à cheval et partir découvrir la campagne des jours  durant. La légende veut également (légende confirmée par son autobiographie) qu’elle prit le goût du whisky, qu’elle ne quitta d’ailleurs jamais, durant l’un des nombreux voyages de la famille… à l’âge de 13 ans. Elle est décrite comme personnage très vulgaire, qui ne cesse de jurer et de se comporter comme un homme.




Calamity Jane, excellente cavalièreElle adopte d’ailleurs les vêtements masculins, sans doute une façon de s’imposer et de ne pas se laisser embêter, à l’âge de 15ans, en quittant sa famille mormone. C’est à ce moment là que commence sa grande aventure. Dans le Wyoming, elle se fait éclaireuse dans une campagne de conquête des territoires indiens, pour le compte du Général Custer. Son accoutrement masculin ne l’empêche pas d’être décrite comme très séduisante, mais lui permet plus facilement de se fondre dans la masse et de gagner le respect de ses collègues militaires. Elle gagne son célèbre surnom de « Calamity Jane » sans que personne n’en connaisse réellement l’origine; elle était sans conteste une audacieuse cavalière et gâchette, mais certains disent que c’est aussi parce qu’elle n’était pas facile à vivre pour ses amants…  Ses exploits militaires sont nombreux et elle survit à toutes les situations périlleuses et maladies qu’elle rencontre sur son chemin.

Après une vie d’aventure et de conquête (aux dépens des amérindiens, nous sommes bien d’accord…) Calamity Jane dit s’installer au Texas, à El Paso,  en 1985, pour prendre un compagnon et entamer une vie plus tranquille d’éleveuse. Bien qu’elle fasse le tour des États-Unis pour signer son autobiographie, Calamity Jane est rongée par la pauvreté. Son goût pour l’alcool la fait tomber dans la décrépitude… Elle retourne dans le Dakota du Sud, qu’elle a visité à de nombreuses reprises, et y meurt d’une raison inconnue (probablement de maladie) en 1903. Calamity Jane n’est pas une femme ordinaire, même si ses actions sont controversées, elle est l’un des symboles de la conquête de l’Ouest, mais aussi de ses excès…

Calamity Jane, une biographie très riche et illustréeLe célèbre album de Morris, Calamity Jane et Lucky Luke!Calamity Jane, lettres à sa fille