Ce nom ne vous dit pas grand-chose ? Je vous rassure : c’est naturel. Et pourtant… Amelia Earhart est l’incarnation même de LA femme aventurière, pionnière, mais aussi libérée… Effectivement, difficile de ne pas voir l’implicite dans ses exploits : Amelia a été la première femme à traverser l’océan Atlantique, en 1928 ! Époque où les femmes n’étaient pas forcément autorisées à s’envoyer en l’air quand elles le désiraient.
Son palmarès ne s’arrête pas là : elle est aussi la première femme à traverser l’Océan Pacifique depuis Honolulu, première femme à recevoir la médaille honorifique de la National Geographic Society…
L’enfance d’Amelia n’est pas conventionnelle. Son père, avocat, ne voyait pas l’intérêt d’élever ses deux filles dans les traditions de l’époque, en « vraies » gentilles petites filles prêtes à devenir mères au foyer. Amelia et sa sœur sont donc très libres dès leur plus jeune âge, et Amelia, la meneuse, ne cessait pas de faire les 400 coups : elle escaladait les arbres, elle explorait le quartier, elle chassait les animaux… Dans de nombreuses biographies, elle est qualifiée de garçon manqué.
La première fois où elle a approché un avion n’a étonnamment pas été un événement marquant pour la jeune Amelia… Elle ne s’y attarda pas. C’est un peu plus tard, à l’âge de 19 ans, qu’elle développa un intérêt réel pour la science. Lectrice assidue et déjà fascinée par les exploits et les prouesses féminines de l’époque, elle échoue pourtant à l’Université, ne parvenant pas réellement à se concentrer sur ses études. En 1917 elle s’engage comme infirmière volontaire dans la Croix Rouge, pour soigner les soldats américains de retour d’Europe…
La pandémie de Grippe Espagnole l’atteint en 1918 alors qu’elle travaillait à l’hôpital et même si elle en réchappe, sa santé restera toujours fragile.
Elle retente de retourner à l’Université à Toronto pour compléter ses études de médecine… Mais ne continue pas et rejoint sa famille nouvellement installée en Californie. La passion de l’aviation lui vient subitement en 1920, après qu’on lui a offert un tour dans les nuages… Amelia a enfin trouvé sa vocation… ! Les vols et les exploits s’enchaînent rapidement dès qu’elle finit sa formation. 1928 est l’année de tous les dangers… Un an après le premier vol solo transatlantique de Charles Lindbergh, Amelia est appelée à tenter le vol. Qu’elle réussit avec succès.
S’en suivent de nombreux autres vols, dont sa traversée solo de l’Atlantique, qui lui vaut d’ailleurs la Légion d’Honneur française en 1932 ! Dès lors, Amelia ne cesse de promouvoir l’aviation, et l’ouverture des métiers traditionnellement masculins aux femmes.
Sa tentative de tour du monde fut son dernier vol… En 1937, elle tente cet exploit en bimoteur. Les derniers signaux de son avion sont remarqués au large de la Nouvelle Guinée. Malgré les efforts du Président américain qui a lancé une flotte navale et aérienne à sa recherche, son corps, celui de son copilote et les débris de son avion ne seront jamais retrouvés. Les circonstances de son décès restent mystérieux et de nombreux hypothèses, certaines sensées, d’autres délirantes, sont lancées par les médias.
Les avions et les exploits d’Amelia sont exposés au Musée Smithsonian de Washington DC. Si vous n’avez pas les moyens de traverser l’Atlantique comme Amelia l’avait fait, vous pouvez la retrouver dans le nouveau film de Shawn Levy, « La nuit au Musée 2 », avec Ben Stiller. Amelia est incarnée par la délicieuse Amy Adams, qui a autant de charme et de volonté que la première grande aviatrice…
C vraiment bien ce que vous faites continué $)
merci 🙂
J’ai adoré, je l’admire sincèrement et c’est la meilleure biographie que j’ai vu pour l’instant en français et j’en suis très redevante. Merci beaucoup.s
merci beaucoup…
Merci beaucoup pour cette suggestion : j’adore les aventurières… elle se rajoute à ma liste!
Merci pour toutes ces recherches. Cette biographie m’a rappelé notre grande aventurière française méconnue du début du 20e s: Marie Marvingt. J’espère un jour voir son nom s’ajouter à votre liste car c’est mon héroïne, encore plus que Yoko Tsuno. Merci encore pour votre travail et merci de le partager avec nous.