Jane Goodall, la grande primatologue

Jane Goodall, britannique née d’une famille londonienne plutôt aisée, s’est vue offrir une petite peluche de chimpanzé par son père. C’est sans doute de là qu’est né son amour des primates, amour qui l’a conduite au Kenya, quand elle avait 23 ans. Elle y devient presque aussitôt l’assistante d’un paléontologue kenyan, Louis Leakey. Jane Goodall apprend beaucoup sur le terrain et est d’une grande aide à Leakey, qui observe les mœurs des chimpanzés afin de décoder ceux des premiers hommes : il est convaincu qu’il y a des liens entre les deux. De retour à Londres pour une année d’étude intensive des primates avec les plus grands scientifiques, Jane Goodall est de retour en Tanzanie, où Leakey a reçu des subventions pour poursuivre ses études et envoyer de nouveau Jane Goodall étudier à Cambridge, où elle obtient un doctorat. Son esprit brillant est immédiatement remarqué puisqu’elle est l’une des huit personnes à avoir eu l’autorisation de poursuivre un doctorat sans avoir eu aucun diplôme auparavant !



Jane Goodall s’installe au Parc National de Gombe pour étudier les chimpanzés, en 1960. Elle s’immerge totalement dans la communauté des primates pour les observer et les comprendre. Jane Goodall va à l’encontre des théories courantes qui visent à penser que seuls les humains peuvent construire des outils et que les chimpanzés sont végétariens : elle observe l’ingéniosité des chimpanzés pour attraper leur repas. Ces derniers construisent littéralement des cannes à pêches pour attraper les termites dans les troncs d’arbres ! Jane Goodall révèle aussi la présence de comportements sociaux entre les chimpanzés tels que les encouragements, les chatouilles, et même un rite funéraire. Pendant toutes ces années, elle doit également lutter contre le braconnage qui décime les populations de primates en Tanzanie. En 1977, Jane Goodall crée un Institut de protection et d’étude des primates, reconnu dans le monde entier.

Accusée d’anthropomorphisme par certains de ses pairs, Jane Goodall ne se départit pourtant pas de ses méthodes scientifiques originales et controversées. Elle gagne tout de même de nombreuses récompenses pour le travail de toute une vie pour l’étude et la protection des chimpanzés. Jane Goodall, aujourd’hui âgée de 74 ans est loin d’avoir pris sa retraite ! Elle est aujourd’hui messagère des Nations Unies pour la paix.