Jadis la Royal Navy de sa Gracieuse Majesté dominait le monde. Digne héritière de la grande tradition navale de ses ancêtres, la jeune Anglaise Ellen MacArthur est un véritable phénomène de la navigation à voile. A seulement une petite trentaine d’années, son palmarès déjà digne des plus grands lui a déjà valu de nombreuses distinctions et le reconnaissance internationale. La star de la mer, c’est elle !
L’appel du grand large se manifeste très tôt chez la petite Ellen, née pourtant le 8 juillet 1976 dans une province d’Angleterre on ne peut plus au milieu des terres et sans mer, le Derbyshire. Il suffit de quelques livres d’aventures pour enfants, de quelques temps passés sur le bateau de sa tante, et Ellen se met en tête d’avoir son bateau. Dans ce but, dès huit ans, elle commence à économiser son argent de poche et l’argent de sa cantine. Ainsi, à 17 ans elle en est à son troisième bateau, un 6,40 m avec lequel elle réalisera ses premiers exploits.
En 1994, à peine majeure, elle passe d’une pratique déjà assidue de la voile à une pratique à temps plein. Elle acquiert immédiatemment ses diplomes de navigation lui permettant d’enseigner la discipline à des adultes au prestigieux centre nautique david King à Hull. L’année d’après, elle réussit le tour des Iles Britanniques en solitaire sur son petit 6,40 m, ce qui lui vaut d’être élue Jeune Marin de l’année. La suite n’est qu’une suite de courses, de titres, de records… la carrière fulgurante d’Ellen Mac-Arthur est lancée !
En 1996, elle enchaîne ses deux premières transatlantiques, dont la « Québec Saint malo ». En 97 elle fait équipe en transat avec Mark Turner. En 98, elle gagne avec Mark Rowen sur 50 pieds le tour d’Angleterre dans sa catégorie. Et en novembre de la même année, premier « gros morceau » de sa carrière, Ellen MacArthur s’attaque à sa première Route du Rhum, la célèbre transatlantique Saint Malo – Point à Pitre en solitaire. Elle termine 1ère de sa catégorie à bord de son 50 pieds KingFisher, et 5ème tous monocoques confondus, ce qui lui vaudra d’être élue Navigatrice de l’Année.
En 2001, elle termine seconde du périlleux Vendée Globe, le tour du monde en solitaire et sans assistance qui emmène ses participants dans les mers déchaînées de l’hémisphère sud. Retour en 2002 sur la Route du Rhum qu’elle remporte cette fois. Après les courses elle s’attaque à de nombreux records de vitesse, parmi lesquels le plus prestigieux de l’époque, celui du tour du monde en solitaire détenu par Francis Joyon, qu’elle bat en 2005 d’un jour et plus de 8h à bord du trimaran B&Q/Castorama.
Grâce à ses nombreux exploits déjà accomplis à une petite trentaine d’années, Ellen est devenue très populaire dans le monde, particulièrement en Angleterre et en France où le Président Nicolas Sarkozy lui a remis les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur. A tel point que des astrophysiciens ont donné son nom à un astéroide !
La popularité de la navigatrice a aussi provoqué un regain d’intérêt pour les sports nautiques de grand large, habituellement délaissés à quelques marins virils et mal rasés. Grâce à elle de nombreux enfants, de nombreux jeunes se ruent ainsi dans les écoles de voile. Elle a même créé en 2003 une fondation qui aide les enfants malades à récupérer de leur mal en les faisant naviguer dans les embruns.
Le petit bout de femme qu’est Hellen Mac Arthur n’a pas fini de parcourir à toute vitesse les mers du monde. On entendra parler d’elle encore longtemps, à commencer par le navigateur français Francis Joyon, qui avait récupéré son records du tour du monde en solitaire début 2008. Car nul doute que la jeune navigatrice de sa Majesté trépigne déjà à l’idée de le reprendre à nouveua…
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