Tout le monde connaît le noble nom de Médicis… Dans cette famille, on compte des papes, de grands souverains européens, mais on pense surtout à Catherine… Une femme qui a profondément marqué l’histoire européenne du XVIème siècle.
Née et élevée en Italie, dans la belle Florence, Catherine, même très jeune, ne peut pas échapper à son ascendance noble et fortunée. A l’âge de 10 ans, elle est prise en otage au milieu d’un conflit armé, elle est immédiatement consciente de la violence que la politique peut engendrer. Catherine grandit sous l’égide du Pape, après la mort de ses parents. Elle acquiert une éducation raffinée, complète et totalement en phase avec l’époque dans laquelle elle vit : la Renaissance Italienne est effectivement un « modèle » pour le reste de l’Europe. Elle se trouve dans les terres d’origine d’un nouveau souffle qui va balayer l’Europe entière. Ce n’est donc pas non plus par hasard qu’elle sert en quelque sorte de monnaie d’échange entre le Pape, son protecteur, et le nouveau Roi de France, François 1er. Elle se marie à 15 ans avec le fils de ce dernier.
La jeune Catherine arrive en France et est mariée immédiatement au fils de ce dernier, à 15 ans. Elle apporte avec elle sa dot, qui suffit à elle seule à couvrir les dettes royales… On comprend mieux pourquoi cette alliance était de la première importance pour François 1er.
Elle ne maîtrise pas encore vraiment le français et les coutumes d’une cour qu’elle ne connaît pas. L’intégration est difficile et elle ne parvient pas à trouver sa place auprès d’un mari qui a été, tout comme elle, marié de force. Henri n’est que le deuxième fils de François 1er, donc l’enjeu politique n’a pas été forcément important dans la vie de Catherine avant que… Son mari, Henri, prenne la place du dauphin du roi après la mort de son frère ainé.
Les choses sérieuses commencent pour Catherine, qui arrive enfin à trouver sa place dans la Cour. Elle s’entoure des gens les plus intelligents et devient plus influente. Elle bénéficie d’une très bonne image auprès du Roi de France. Cependant… Elle ne parvient pas à engendrer d’héritier, ce qui peut être une cause de répudiation. Contre toute attente, Diane de Poitiers, la maîtresse et l’amour de jeunesse de son mari lui apporte un soutien inattendu. Dès lors, elle ne lutte plus vraiment pour faire cesser cette relation et les rumeurs qui en découle.
Elle accepte tant bien que mal le fait qu’ils seront un trio gouvernant, lors du sacre de Henri II en 1549. Du point de vue politique, Catherine est un personnage très éclairé : elle prône la tolérance vis à vis du protestantisme, ce qui est pour le moins à contre courant, à l’époque.
Elle s’installe dans le magnifique château de Chenonceau pour faire la régence de son fils, François II, nouveau Roi de France. En se promenant dans ce magnifique château qui enjambe le Cher, on peut encore aujourd’hui sentir sa présence et sa personnalité hors du commun, en arpentant les pièces. de ce « château de femmes ». Catherine de Médicis est sans doute l’illustration d’un destin de femme hors du commun, elle aura marqué l’Histoire par son courage, sa clairvoyance, et sa science politique. Peut-être est-il temps de faire quelques lectures pour vous convaincre que la mauvaise réputation, profondément ancrée dans notre inconscient, dont souffre cette femme hors du commun n’est pas fondé ?… Je vous laisse juge !
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