Anne Frank, un journal pour l’Histoire

Anne Frank, studieuseAnne Frank nait en 1929 en Allemagne, dans une famille juive qui quitte le pays dès l’arrivée au pouvoir d’Hitler, en 1933. Elle mène une enfance normale à Amsterdam, aux Pays-Bas, montrant déjà un goût certain pour la lecture et l’écriture. En 1940, les Nazis envahissent et occupent la Hollande. Le climat de répression et d’antisémitisme n’empêche pas la jeune Anne Frank de poursuivre ses études dans une école juive. Lorsque sa famille est convoquée, en 1942, par le Bureau central de l’immigration juive pour être déportée dans un camp de travail, Anne Frank et ses proches se cachent dans l’Annexe, des pièces secrètes installées dans les bureaux de collègues d’Otto Frank, le père d’Anne.

Aidés par des employés de confiance, les Frank vont y passer plus de deux ans. Le 4 août 1944, la police nazie découvre la cachette, à cause d’un informateur encore inconnu. Les Frank sont arrêtés, leurs biens confisqués, à l’exception d’un petit journal retrouvé par les amis des Frank et conservé dans l’espoir qu’ils puissent un jour le leur rendre.

Ce journal, c’est le fameux Journal d’Anne-Frank. Un journal intime où la jeune fille s’adresse à Kitty, une amie imaginaire, à qui elle fait part de son quotidien dans l’Annexe. Anne écrit pour elle-même, pour coucher sur le papiers ses angoisses, ses craintes, son vécu de la guerre et de cette situation de réclusion tellement oppressante. Mais, à la lecture de son témoignage, on se rend vite compte qu’Anne est avant tout une adolescente comme les autres, avec ses désirs, ses émois, et ses aspirations. Son journal nous livre un aperçu de la transformation qui s’opère chez l’enfant qui devient adolescent, et cette force a contribué à en faire une œuvre universelle.




Anne Frank est déportée à Auschwitz avec sa famille, puis à Bergen-Belsen. En mars 1945, alors que le camp est sur le point d’être libéré par les troupes britanniques, une épidémie de typhus se propage dans le camp, et Anne Frank n’y réchappe pas.

Son père, le seul survivant de sa famille, publie le journal de sa fille en 1947. Il ignorait jusqu’à son retour à Amsterdam l’existence de ce témoignage qu’il a laissé tel quel, mis à part le retrait de passages un peu trop intimes sur sa fille, et un peu trop critiques envers sa femme, la mère d’Anne, avec qui cette dernière avait une relation conflictuelle.

S’il ne s’agit que de l’histoire d’une seule personne, alors que des millions ont perdu la vie pendant la Second Guerre mondiale, ce témoignage est pourtant d’une importance inimaginable. Le journal d’Anne Frank est un compte-rendu de la réalité de l’horreur de la Shoah, un point de vue subjectif qui humanise les chiffres des manuels d’Histoire et nous fait nous rendre compte qu’il y a eu des centaines de milliers de jeune fille comme elle. De plus, ce texte, cité de nombreuses fois depuis, par des personnalités comme Hillary Clinton ou Nelson Mandela, permet de nous rappeler que chaque nouvelle guerre, chaque nouveau génocide, a pour victimes d’autres Anne Frank, d’autres jeunes enfants, victimes de l’Histoire, qui ne doivent jamais être oubliées.

L'adaptation cinématographique du célèbre journal (2005)Le journal, dans sa version originaleLe journal d'Anne Frank, adapté et illustré pour les enfants de 6 à 8 ans