Hélène Boucher était une pionnière le l’aviation. Elle fut l’une des premières femmes à obtenir son brevet de pilote. Aventurière, intelligente et passionnée, celle qui se destinait à être traductrice a battu un grand nombre de records du monde avant de se tuer tragiquement à l’âge de vingt six ans lors d’un vol d’entraînement.
Hélène Boucher est la fille d’un célèbre architecte parisien, Léon Boucher. Elle est née en 1908 à Guyancourt, près de Paris. On la surnomme « Léno » (anagramme du nom de frère, Noà«l), surnom qui lui collera à la peau le reste de sa vie ! Elle a pu vivre une enfance privilégiée. Ses parents possédaient une résidence de campagne où elle passait ses vacances et où elle a pu se réfugier pendant la guerre. Petite, elle voulait être couturière. Sa mère voulait en faire une musicienne.
C’est à 21 ans, le 20 mars 1930 qu’Hélène Boucher prend son premier envol. Son baptème de l’ai est réalisé en compagnie de Henri Liaudet. L’année suivante, elle obtient son brevet de pilote à bord d’un Moth Gipsy.
En 1932, elle acquiert un appareil Avro et participe au rally Caen-Deauville. Malheureusement, l’avion termine ses jours dans un arbre ! Aucune blessure pour notre aviatrice. Ouf !
Après ce premier raid désastreux, Hélène Boucher reprend le collier et s’attaque immédiatement à d’autres défis. En février 1933, elle tente de rallier Paris à Saà¯gon. Mais des ennuis mécaniques la forcent à abandonner à Bagdad. En juillet de la même année, elle participe à la course Les 12 heures d’Angers, avec un avion Maubussin-Zodiac.
Hélène Boucher et sa partenaire, une certaine demoiselle Jacob, terminent premières femmes. Plus tard la même année, elle obtient un vif succès lors du meeting aérien de Villacoublay. Le 8 août 1934 elle bat deux records sur 100 et 1000 km en atteignant les vitesses moyennes de 412 km/h et 409 km/h. Dans la foulée de ces exploits elle explose trois jours plus tard un autre record en parcourant 3 kilomètres à 445,028 km/h.
C’est malheureusement lors de cette période faste qu’a lieu le drame qui foudroye la pionnière de l’aviation en pleine gloire. Le 30 novembre, à la fin d’un vol d’entraînement de routine, Hèlène Boucher manque son atterissage à l’aéroport de Guyancourt à bord de son caudron C.460 Rafale.
Les causes du drame ne sont pas vraiment connues. Des collègues de l’aviatrice témoins de l’accident raconteront que son avion avait effectué une approche finale trop basse et à trop faible vitesse à tel point qu’il heurte la cîme des arbres avant la piste. Grièvement blessée, Hélène Boucher s’éteint lors de son transfert vers l’hôpital le plus proche.
Figure importante et populaire de l’entre deux guerres cette étonnante femme pionnière de l’aviation reçoit la légion d’honneur à titre posthume. De nombreux équipements publics (collèges, écoles, lycées…) porte son nom. Et en 1972 La Poste créera un timbre à son effigie.
Elle fait une première approche trop haut et remet les gaz. La seconde approche est trop basse et la vitesse trop faible. Ou l’avion décroche simplement et heurte les arbres ou bien les volets sont sortis au maximum et quand elle remet les gaz elle tire sur le manche et l’avion décroche. Accident connu depuis. Volets sortis au maximum, la remise des gaz doit se faire en douceur et surtout, il faut pousser sur le manche pour garder de l’altitude et rentrer doucement les volets avant de tirer sur le manche pour reprendre de la hauteur. Son avion était très puissant, en principe, si elle n’a pas de volets trop sortis, il doit remonter. Il faut savoir qu’en 1934, toutes les lois du pilotage ne sont pas encore connues. Son avion était fiable, on peut exclure la panne moteur. Reste le facteur humain responsable à 80% des accidents. Ce qui n’enlève rien à la valeur de ses exploits ni à son courage. Le jugement est faible, c’est pourquoi on apprend les procédures et on les suit.
Il m’a été dit qu’Hélène Boucher fut inscrite à l’école nationale des arts décoratifs à Paris.
Est-ce exact ?
Si oui, à quelle date ?